Avec Copilot, les développeurs plongent dans la révolution de l’intelligence artificielle


Avec la venue à Paris d’Elon Musk, le patron de Tesla, SpaceX et Twitter, invité de dernière minute, le salon VivaTech, dédié aux nouvelles technologies, a trouvé son invité vedette. Il en est un autre, plus discret, qui était aussi présent porte de Versailles et qui révolutionne également un pan important de l’économie : Thomas Dohmke, le dirigeant de GitHub.

La société, qui s’est fait connaître comme la principale plate-forme d’hébergement de code en libre accès pour les développeurs, a été rachetée en 2018 pour 7,5 milliards de dollars (6,85 milliards d’euros) par Microsoft. Depuis, la compagnie est passée de 28 millions d’utilisateurs à plus de 100 millions et a dépassé depuis le mois d’octobre le milliard de dollars de revenus récurrents.

Mais, depuis un an, avec le lancement commercial de Copilot, elle s’est aussi imposée comme le leader des solutions d’intelligence artificielle générative capables de créer de façon autonome des lignes de code. Le fruit d’une collaboration avec Microsoft et OpenAI, une société à l’origine du logiciel ChatGPT-4 dont le géant de Redmond est actionnaire.

Un million d’utilisateurs

Copilot compte déjà plus d’un million d’utilisateurs, avec des résultats très probants, affirme M. Dohmke. Selon une enquête menée par l’entreprise, les développeurs utilisant Copilot parviennent à réaliser la même tâche 55 % plus vite que ceux qui ne le font pas. En moyenne, ils développent près de 50 % de leurs lignes de code (46 % exactement) en recourant à l’intelligence artificielle.

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Si le dirigeant de GitHub parle d’une adoption très rapide du logiciel – bien que celui-ci soit payant (10 euros mensuels pour les particuliers, 19 euros pour les professionnels) –, dont la marge de progression reste élevée, dans un monde qui se numérise de plus en plus. Le directeur général cite notamment l’exemple d’un grand groupe automobile allemand qui a décidé de former ses ouvriers à Copilot pour qu’ils soient à même de développer des logiciels en se basant sur leur connaissance du métier.

Comme dans tous les domaines que pénètre l’intelligence artificielle, la question de la concurrence entre l’emploi et la machine est posée. M. Dohmke se positionne, sans surprise, du côté des optimistes. « Les développeurs ne seront pas remplacés. Si le logiciel s’appelle Copilot, c’est bien pour affirmer qu’ils resteront les pilotes. Vous aurez toujours besoin de l’intelligence humaine pour être créatif, spécifier les systèmes. »

Plainte collective

Les relations entre les développeurs et GitHub se sont cependant compliquées depuis que ce dernier a lancé Copilot. Une plainte collective a été lancée au mois de novembre reprochant à Microsoft, GitHub et OpenAI d’avoir utilisé des milliards de lignes de code en open source (celles de GitHub) pour entraîner l’intelligence artificielle de Copilot et en faire in fine un service payant. Une compensation de 9 milliards de dollars de dommages est demandée.

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